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Vous trouverez ci-dessous le récit de Patrick Roure sur les championnats de France de semi-marathon qui se sont déroulés à Fort de France

 

 

5 H 30 du matin. Une masse noire domine le front de mer de Fort de France.

Le Fort Saint-Louis commence doucement  à se détacher du ciel encore étoilé. Les sommets des cocotiers en font de même en contrebas dans le Parc de la Savane.

La Martinique et les Martiniquais s’apprêtent déjà aux premiers Championnats de France de course sur route organisés hors Métropole : les « France » de semi marathon.

Je trottine entre les premières lueurs de l’aube et les lumières blafardes des lampadaires.

Pas besoin de démarrer l’échauffement trop tôt, un semi marathon ne nécessite pas de démarrer pied au plancher.

Je ne suis pas spécialement un matinal et j’aime courir très lentement. Voilà au moins trois bonnes raisons de soigner son réveil  musculaire…

Je m’échauffe, je m’étire : je « chauffe » déjà !

La chaleur est étouffante. Je vois la sueur perler et dégouliner déjà chez certains coureurs.

Ils et elles courent  vite d’ailleurs : ces français de métropole s’appliquent  à  s’échauffer comme d’habitude, en groupe. Ils se rassurent en foulées rapides et en trots rythmés. Je m’isole pour continuer «  mon » échauffement.

Moi aussi je ressens comme une crainte.

J’ai peur : vais-je être à la hauteur ? Vais-je tenir dans cette chaleur étouffante. Je pars dans l’inconnu.

Je sais que l’effort va durer longtemps. On s’y prépare à l’entraînement : ça pique en fin de séance, dans les derniers tours, les dernières minutes. J’ai souvent couru en séance dure pendant nos heures chaudes cet été. J’ai même fait « un stage » au Québec  fin août en terminant un demi-marathon (on dit comme ça en québécois) par 24 C° et 85% d’humidité ! Mais il faisait 18 C° au départ.

En  Martinique  la chaleur humide à supporter sera inédite : on la subit déjà … avant le départ !

35 C° en chaleur sèche comme en Espagne ou en Suisse en plein été, c’est de la roupie de colibri !

Je croise des Martiniquais qui courent : ils rigolent, mais ils suent… Il fait 28C° humide à plus de 80% près de la mer des Caraïbes qui baigne le front de mer de Fort de France. Je souris aussi. Je suis heureux d’être là, de faire partie de la fête. Mais j’ai peur.

 Les lueurs solaires brillent déjà  à l’horizon, dans la direction du départ.

 J’en prends le chemin d’une foulée bien mesurée. Il est 5 H 45. Toujours du matin. Et définitivement et mentalement je me prépare  à  souffrir.

5 H 50.

Je viens de rentrer dans le sas réservé aux coureurs qualifiés.

Cette fois-ci je n’aurais guère attendu longtemps l’ouverture des portes de l’arène. Pas de bousculade non plus : je fais partie des premiers à me ranger devant la corde gardée par deux bénévoles.

La ligne de départ est à une dizaine de mètres en avant : les sas préférentiels et élites sont encore vides devant nous. C’est justement la raison d’être desdits sas, de permettre aux meilleurs d’entre nous de s’échauffer jusqu’aux derniers moments sans poireauter, ni être gêné au coup de feu libérateur.

Je pense à nos cadors de Rambouillet Sports Athlétisme. Pas de Pascal ou de Sylvain devant moi dans quelques secondes. Pas de Véro ou de Sandrine non plus. Pas de maillot vert avec qui échanger un clin d’œil ou un sourire d’encouragement et de confiance. Quelques têtes connus ou parisiennes autour de moi, mais pas la complicité des compagnons d’entraînements qui souffrent ensembles.

Thierry et ses séances en récup’ actives… Tous sont absents. Les messages d’encouragement reçus de certains me donnent encore plus la responsabilité de hisser le plus haut possible les couleurs de RSA.  Les maillots rouges des mecs de Pierrefitte Multi Athlon nous bousculent pour rentrer par l’arrière dans le sas préférentiel. Je leur dit qu’ils ont de la chance que je sois seul…de RSA ! Ils étaient sur le podium l’année dernière aux France de Paris  Saint-Denis … Ils ne savent pas que cette année les choses vont tourner autrement…

Stressés, certains des  Pierrefittois étaient en nage. Cela tombe bien  car la mer est toute proche… On peut la voir désormais. Le jour est arrivé !

Mais le grillage nous isole, telle une masse  de gladiateurs qui attendent de rentrer dans l’arène. Autour de moi  les visages sont encore plus fermés que pour les 10 autres Championnats de France auxquels j’ai déjà participé.

Regards inquiets ou concentrés. Très peu de bavardages. Certains attendent sans doute beaucoup. Tous ont crainte des conditions climatiques. Le speaker tente de « réchauffer » (sic) l’ambiance et un groupe créole zouk  à donf  tout près entre nous et la mer… chaude.

Chaude l’ambiance, c’est justement ce qui mine le moral des 604 athlètes « Métros »qui ont fait le déplacement.

Pour une fois  les Antillais n’ont pas affectueusement  « enjamber » l’eau de l’Atlantique pour venir participer en Métropole. Ce matin ils sont 2000 dossards « open » derrière nous  à attendre également le départ de ce grand rendez-vous qui se doit d’être une fête. Et c’est un honneur pour les Martiniquais de nous accueillir.

Comme à chaque départ imminent je regarde le nom de la course inscrit sur l’arche gonflable de la ligne de départ.

Je respire.  Je goute avec douceur à l’instant présent. C’est une chance d’être là, ici et maintenant. Un privilège. Un privilège que j’ai activement recherché et qui n’ai pas dû au hasard…

C’est chouette. Et j’aime bien ce que joue les musiciens tout près.

La corde tombe, et plus rien ne nous sépare des Elites : le départ est imminent. Sans aucun compte à rebours  un coup de feu soudain donne le départ de l’action !

L’enjeu des uns, la nervosité de beaucoup, le désir de prendre un bon départ et de ne pas perdre de temps… Et c’est la chute dès les premiers mètres parcourus… Comme souvent en Championnats !

Je contourne « l’obstacle ». Je ne marche pas sur mes petits camarades ! Surtout Aline Camboulives la future championne de France…J’accepte de « perdre » plusieurs centièmes de secondes !

Les premiers « kilos » mettent dans l’ambiance : la chaudière monte vite, mais je suis à l’aise. Merci les séances aux heures les plus chaudes.

3ème kilo : 15 secondes d’avance sur mon timing perso. Grave docteur ? Je freine illico ! Facile, c’est le premier faux plat. Et il y en aura beaucoup : je les ai tous appris par cœur. Kilo N° 3 puis  N°6,5 puis 8 puis 11. Enfin entre les kilomètres  13,5 et 15 on a la pire côte, mais la dernière…

Avec le faux plat du 6ème kilo le soleil s’invite sans timidité sur ma tête.

Et franchement il ne va plus beaucoup quitter les coureurs. Il nous cajole de ses chauds rayons. 26°C au départ, combien à l’arrivée ?

Habitué de Marvejols-Mende en Lozère fin juillet, je suis parti avec une bouteille de 33 cl d’eau à la main. C’est mieux qu’une ceinture que l’on traine toute la course, et cela ne ballote pas. En trail on gère, sur la route on file. On y court bien plus vite sans baisse d’intensité (en principe !). Et sur la route les ravitos sont réguliers et ordrés.

Au premier ravito du 5ème kilo j’avais déjà englouti depuis 1500 mètres mes 33 cl d’eau.

La première petite boucle nous ramène sur la ligne de départ après déjà 6 Kilomètres. On repasse sur le front de mer de Fort de France. On se replonge dans la foule qui crie et encourage. Je distingue puis entend Muriel m’encourager. Voir, revoir puis entendre la seule personne qui compte me fais frissonner. Que du bonheur, à double point de vue… car la chaleur et surtout le taux d’humidité se fait sentir.

Les encouragements de la foule Martiniquaise est très sympathique. Mais je n’ai aucune peine à me contrôler pour ne pas accélérer la cadence ni allonger ma foulée. Le soleil monte vite près de l’équateur. En 30 minutes  tu passes de la nuit au grand soleil ! Et quelque chose me dit que l’été métropolitain a quelque chose d’une glacière sèche comparée au hammam des Caraïbes.

Je m’applique soigneusement à m’hydrater. Je distille au mieux les bouteilles de 50 cl d’eau  AVEC bouchon offerts par les bénévoles. Aucune goutte d’eau n’est perdue !

Mais la température de « ma chaudière » monte encore.

J’abandonne définitivement tout espoir de temps de course correct.

Je ralentis encore pour ne pas me mettre dans le rouge. Après tout c’est la place qui compte dans un championnat ! Faire le deuil d’une hypothétique qualification directe au temps renforce même ma détermination à m’accrocher. L’Enfer humide va faire des dégâts…

 

A mon niveau je ne suis jamais esseulé en course. Malgré une densité métropolitaine moindre, des jeunes coureurs « open » ou des féminines m’accompagnent également. Avec leurs dossards « VF1 » ou « VF2 » épinglés dans leurs dos, elles sont souvent la garantie d’un train régulier, d’une allure sans à coup.

Au sujet du train, je vais me répéter : la température de la chaudière monte toujours.

Un choix cornélien s’offre désormais à moi : verser le demi-litre dans le gosier ou sur la tête.

Les vaporisateurs installés tout au long du parcours ne sont pas bien réglés. Ils distillent de la vapeur insignifiante, ou sont carrément en mode douche !

Les kilos s’enchaînent. Je tords maintenant mon maillot comme une serviette. Mon « marcel » est gorgé de sueur et d’eau. Rafraichissant, même avec une bise  chaude et très légère. Mais je regrette que les mailles soient si épaisses. J’apprécie en effet de courir le ventre à l’air. Mais j’ai oublié de prévoir ma pince à linge !

Les kilos défilent, mais pas si vite qu’à l’accoutumée. Les locaux  sont nombreux à nous encourager. C’est sympa car il est tôt. Mais les Martiniquais sont sportifs. Ils aiment le sport comme les Anciens rencontrés en zone rurale  dès  6 H30 pendant mon footing  à « J moins 3 » de la compétition.

Kilo N° 10. Un peu moins de 45 minutes… La mi-course même pas atteinte.

Le temps m’a refroidi… dirais-je sans jeu de mots. Mais bon…

…Ne pas réfléchir. S’accrocher.

Kilo N° 13. Allez on rentre dans le dur !  Non pas que je sois cuit… même si la marmite chauffe…

Mais le parcours délivre son faux plat le plus long au pire moment.

Le soleil est ardent. L’ombre n’existe plus sur cette portion. On est loin de la petite boucle dans le vieux Fort de France. La grande boucle m’apparait soudain plus morose. Ma foulée est rasante, le faux plat va durer 1,5 kilomètres. C’est lourd. C’est long. Je suis lent. Mais autour de moi j’en vois craquer. 1 VH1 de Malakoff, un autre d’Armentières. C’est sûr ce n’est pas le Ch’Nord ici !

« Allez courage ! ». « C’est bien bravo… ». « Ne lâches rien ». Les Martiniquais nous aident.

Hydratation. Eau. Absorption. Gel. Je coupe la route pour suivre la meilleure trajectoire, la plus courte. Je n’ai pas fait 8000 kilomètres pour cramer comme un crabe au soleil !

Je bascule enfin « au haut » du kilo N° 15. Un VH3 m’a rejoint. Il est régulier. Est-il dans le top 3 ou 10 de sa catégorie ? Peu importe. Je suis lucide, je décide de ne plus le lâcher d’une semelle.

A la faveur du dernier faux plat descendant un petit groupe bientôt se reforme. Autour de nous des « lâchés » que l’on gobe et des jeunes « open » qui rappliquent.

Je regarde mon chrono qui défile. Plus il défile plus je me rapproche de l’arrivée ! Il faut positiver. C’est dur. Je me débats contre moi-même au milieu d’une fournaise qui me promet un piètre chrono.

Kilo N° 17. Le final approche. Encore 4000 mètres.

Kilo N° 18. Le VH3 semble marquer le pas. Je me sens pousser des ailes. C’est mauvais signe, annonciateur d’une défaillance semblable à ceux qui marchent ça et là au bord de la route ?

J’avale mon dernier gel. Dernière munition. Bien avant le 19ème kilomètre.

Je ne fais jamais cela. Mais je sens qu’il faut temporiser et s’accrocher aux deux grands jeunes locaux qui avancent plus vite et qui font désormais exploser notre petit groupe.

A la faveur d’un pont qui fait « bosse », je décide crânement de faire le « boss ». Je prends le rythme à mon compte, et impose mon train. Je ne pose pas une « mine » comme les cadors, mais j’accélère. Et je leur fosse compagnie. Je joue mon va-tout ! C’est bon de sentir leurs foulées s’éloigner dernière moi…

Je dépasse le 19ème kilo. Reste à peine plus de 2000 mètres. Un simple entraînement. Je tire sur mes bras. J’ai chaud. Le public est nombreux derrière les barrières. Il crie de chaque côté des coureurs, de nous, de moi.

Je rejoins un à un les « épaves » qui me précédent. Mêmes des féminines, pourtant réputées accrocheuses ( !). Tout y passe des Espoirs F, des VF1. Et puis surtout des VH2, mes chers concurrents !

Je viens d’en doubler 2 et j’en vois 2 autres pas loin devant…

Oh putain ce que j’en ai marre !...

Kilo N° 20. Le chiffre 20 me dope. Surtout le « 2 » de 20. Il reste 1000 mètres et …des bananes !

Je ne suis plus à la Martinique. Je suis sur la piste du Moulin à Rambouillet. J’ai l’impression d’aller vite. Je cours, je galope !  Je « navigue » sans doute autour de 4’20’’à 4’25’’ au kilo. C’est ridicule, mais autour de moi les épaves jonchent le macadam brulant et courent encore moins vite !

Ma chaudière tire à fond. Ma gorge est sèche. Ma bouche regrette la décision de mon cerveau : pas d’eau au 20ème kilo ! Refus catégorique. Tu boiras à l’arrivée toute proche.

Je reconnais la ligne. La ligne d’arrivée. Un dernier VH2 à gratter ! Ca y est, je passe cette ligne blanche au sol avec soulagement. Mais le public crie et rugit de plus belle ! Je comprends illico, tel un robot, que je me suis trompé de ligne : c’était celle du départ avec son arche du départ !!! Celle d’arrivée est là à 50 mètres, avec son arche « ARRIVÉE » et les tapis de chronométrages de la Fédération Française d’Athlétisme.

Tel un automate je rejoins au sprint la « bonne » ligne d’arrivée en dépassant de nouveau « mon » dernier VH2.

En grand sportif, il vient me féliciter d’une tape fraternelle sur mon dos. Le film de mon arrivée me rapportera cette attention que mon corps et mon esprit n’ont pas enregistrés, trop inconscients, trop occupés à récupérer, la tête et mes bras couchés sur la balustrade d’arrivée.

 

Mon cerveau se reconnecte. Comment ai-je pu manquer autant de lucidité ? Mes jambes me donnent la réponse : elles ne me portent plus. Je titube.

Je me reprends mais titube de nouveau. Je zigzague ! Mes jambes ont fait le « job » pour 21,100 Kilomètres et ont décidées de se mettre en « RTT » : Runner Tu Titubes ! J’avance en zigzaguant...

Ca va Monsieur ? Vous allez bien ? C’est sûr ?  Oui oui je n’ai pas pris de rhum au dernier ravito ! Je souris et je m’éloigne en marchant… en crabe… comme ayant abusé du Punch arrangé !

Je m’éloigne doucement du ring tel un boxeur à qui on a expliqué que le combat est bien terminé.

Je bois. Je ne me souviens guère s’il y avait une table de ravitaillement à l’arrivée, mais je me retrouve avec une bouteille d’eau relativement fraîche à la main. Je la vide. J’ai une soudaine envie d’uriner. Un grand cocotier me sauve la vie ! Ou plutôt ma vessie.

Muriel arrive à moi grand sourire. Elle est rassurée. Elle n’a pas vu mon arrivée, mais m’assure que « mêmes les premiers »  étaient parfois dans un état  critique. Premier Espoir Homme : civière. Première Femme (kenyane) : effondrée, limite perte de connaissance. Et beaucoup d’autres. Il n’y aura pas d‘hospitalisations aggravées.

Les symptômes de l’hyperthermie ont plus ou moins touchés tous les compétiteurs. Ces « France » de semi n’ont pas fait dans la demi-mesure !

Il fallait boire le maximum que son estomac pouvait absorber sans faire « gloup gloup » à chaque foulée…  « Off course » il fallait prendre quantité de glucose tout au long de cet effort  au pays de la canne à sucre.

Et dernier conseil sous le soleil des Caraïbes : bien arroser régulièrement tête et maillot. D’eau douce bien sûr, pas de Ti Punch !

20 minutes après mon arrivée, mon corps continue à suer… même à l’ombre des cocotiers, assis près de la mer, avec une légère bise marine matinale (il est à peine  8 heures du matin).

 

Epilogue.

La sudation toujours active m’a valu « dans la foulée » de belles crampes aux mollets. Ma « chaudière » n’ a jamais connu pareille sollicitation. Pas si chaud et surtout pas si humide. En 15 années de course mon corps n’avait jamais subi ces conditions climatiques si intensément et si longtemps.

Le verdict est sans appel : en 1 H 37’30’’ je réalise mon plus mauvais temps.

Mais je réalise aussi ma meilleure place en 5 participations aux Championnats de France de semi marathon : 43ème sur 95 classés en Vétérans  2.  Autant d’arrivants en VH2 que d’habitude (excepté 2014 à Paris Saint-Denis).  Le Champion France VH2 est le même  en 2014 et en 2015 : Claude Nohilé,  martiniquais qui ne met « QUE » 2 minutes de plus dans cette fournaise !

D’ailleurs les locaux ont plus qu’avantageusement remplacé les « métros » absents car ils sont 8 VH2 dans les 20 premiers.

Toutefois tous s’accordent à dire que les conditions climatiques en ce 4 octobre étaient  plus pénibles qu’à l’accoutumée : seuls 18 VH2 sur les 95 classés ont réalisés le temps qualificatif de 1H30’00’’ max.

Enfin je me souviens des gars de Pierrefitte Multi Athlon : ils montent sur le podium du classement scratch,  troisième par équipe comme l’année dernière à Saint-Denis.  Excepté un athlète  ce sont les mêmes hommes qui, à quatre, ont mis plus de 33 minutes DE TEMPS SUPPLEMENTAIRE cette année à  Fort de France…

Je regarde les vaguelettes, assis  sur le front de mer. Le regard perdu, mais avec le sentiment du devoir accompli. Nous sommes tous d’accord, nous les « Arrivants » : malgré nos temps dignes d’une autre distance, nous avons vaincu nos craintes et réalisé nos aspirations.

Le soleil n’était décidément pas radieux que pour les podiums des plus « forts de France » !!!

 


 

 

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